Semoir AFDI, CEMAGREF, AGRO D’OC, CETA des BAISES, FONFON, ERME
- Enjeu :
Il s’agit de réaliser un semoir de semis directs adapté aux conditions pédoclimatiques du Sud Ouest de la France…Des terres argileuses qui se referment mal en conditions sèchantes. Les machines existantes provoquent une fissuration du sol et un lissage de la terre à proximité de la graine. En conditions sèches, elles nécessitent d’être chargée pour pénétrer, fragilisant leurs structures.
A l’origine de l’étude une idée développé par AFDI et le CEMAGREF pour les pays secs d’Afrique…
Cette technique basée sur le non travail du sol et les couverts végétaux offrirait de nombreux avantages. Elle permettrait :
- De stocker le carbone dans le sol sous la forme de matière organique
- De réduire :
o l’érosion puisque la matière végétale amortit la chute des gouttes d’eau et que la porosité de la terre est accrue par la faune et la flore
o la pollution par les produits phytosanitaires puisque la vie microbienne tend à dégrader plus vite les molécules actives
- D’économiser :
o Sur les besoins en eau parce qu’un tel sol en « capture » davantage
o Sur la fertilisation puisque les couverts végétaux et les mycorhizes puisent dans le sous-sol et dans l’air les minéraux et les restituent en surface, les rendant assimilables par les cultures dont la qualité se trouve améliorée
o Sur la ressource énergétique puisque on réduit au maximum le travail du sol
o Sur les charges de mécanisation : « L’effort » est plus court, nécessite peu de puissance et moins d’outils
Nous sommes parvenus à corriger la quasi-totalité des problèmes grâce à un élément semeur que nous avons conçu et essayé…
- Composition de l’équipe projet: (Non exhaustive) :
L’étude est bénévole…
CEMAGREF
AFDI
Notamment Anicet MARIONNEAU
AGRO D’OC, Union des C.E.T.A d’Oc
Les agriculteurs qui se sont investis dans le projet aussi bien dans les essais que dans le financement de la fabrication
Notamment
Edouard COUTANT
François COUTANT
Hervé LAFFONT
Pascal LAHILLE
Louis PONSAN
Michel RECHOU
Et pour la fabrication et les conseils
La Société ERME
Il est à noter aussi que de nombreux organismes ont contribué à la vulgarisation du semis direct par des conférences et des formations dédiées :
SEMEATO (M. GASSLER) (Le premier prototype comprend un système roue tasseuse de SEMEATO)
TCS
GAIA CONSULTING (Caroline HEBERT)
Arbres & Paysages 32
Konrad SCHREIBER
Et cetara…
- Vidéo & Photos:
Il existe une vidéo du premier prototype :
http://www.youtube.com/watch?v=4eX6gzdI31o
Et une du deuxième :( Cette vidéo montre l’état d’une Terre régénérée après plusieurs années de semis direct… Avant c’était de l’argile extrêmement difficile à travailler… « Quand on le voit sur des revues, on n’y croit pas mais là on y est… »
http://www.youtube.com/watch?v=SJcHIT7HY3c&feature=youtu.be
- Plans :
Liasse de plans de fabrication de l'élément
- Problème Technique rencontrés (et résolus):
Correction du défaut du système AFDI CEMAGREF à savoir l’instabilité dynamique de l’effet brouette (Quand la roue se plante, l’effort augmente jusqu’à rupture)
Tenue mécanique de la structure de l’élément semeur.(parallélogrammes, berceau)
Fermeture du sillon « juste suffisante »
Localisation de la graine derrière le disque
Bouchage du soc de descente
Accumulation de végétations
En conditions fraîches irrégularité du recouvrement de la graine (collage de la terre sur la partie travaillante du disque)
Adaptabilité du système de mise en terre sur d’autre semoirs (Ici c’est développé pour un semoir John Deere mono graine mécanique)
Bourrage (accumulation de végétations)
Ejection de terre (selon la vitesse, d’humidité du sol et d’enherbement, la terre giclait)
Réglage de la pression de la roue tasseuse et de la profondeur de semis
Durée de vie des éléments.
- Résultats des essais :
A la suite de la réalisation des deux premiers prototypes, deux semoirs complets ont été réalisés et éprouvés sur une centaine d’hectares par chacun d’eux.
Les résultats n’ont pas été ceux espérés, et de loin. Il semblerait que la mise en terre ne soit pas bonne : Créations de mottes d’argile sèches qui recouvrent trop sommairement les graines. Un semoir de 6 rangs pour le maïs et un de 8 pour le soja.
Depuis, d’autres essais ont été réalisés avec des modifications importantes par rapport au projet initial.
A l’heure qu’il est Fonfon a arrêté de travailler sur le sujet. Le bébé a été repris par l’entreprise AURENSAN qui a développé un semoir sur le même principe mais avec des angles de disques différents. (Semoir particulièrement dédié aux semis de couverts végétaux dans les vignes…)
Suivre le lien suivant : http://www.aurensan.com/index.php?newsletter/2013/10/28/Nouveaute-:-Decouvrez-notre-SEMOIR-en-direct
- Participation :
Pour toute participation, financière et ou technique, s’adresser à la CUMA de l’Horizon, qui finance la fabrication, réalise les essais et participe activement à le mise au point du semoir …
Ordre d’idée des coûts engendrés : La fabrication de 13 éléments semeurs supplémentaires pour les prochaines étapes coûte 1035 € HT par élément.
- Conclusion:
Si les résultats des essais ont été globalement décevants la technique initialement développée par l’AFDI et le CEMAGREF a bien évolué dans le cadre de ce projet et il semble que les travaux d’études réalisés jusqu’alors ne soient pas restés inutiles, notamment à en croire la société AURENSAN qui semble reprendre avec gloire le flambeau…
Philippe LAFFONT a lui-même repris l'étude du semoir AURENSAN pour concevoir un élément plus fiable et mois cher à fabriquer. Cette étude permettrait d'asservir le pression de l'élément semeur au sol avec un vérin pneumatique. Voir le lien suivant: