Parti Dit Zident

De « Bèt temps a » au modernisme...

      En janvier 2010, je suivais une formation dans le cadre de mon projet d'installation agricole. Economie, Politique Agricole Commune, Mutualité Sociale Agricole, Assurances, Retraites, Fiscalité, Conseils juridiques, Mécanisation, Sécurité, Vivabilité étaient au programme et je dois en oublier...

     Quelques jours après, au cours d'une sortie, mon père et moi nous sommes arrêtés chez « Victor » dont l'âge avoisine le siècle.

     Au « cournet » (Au coin du feu), il évoquait des souvenirs « bèt temps ha » (prononcer « bèt tins ha »: Ca fait longtemps). Le temps où, dans son village, « il y avait 4 moulins sur la rivière »... « Et chaque meunier possédait aussi un moulin à vent, pour l'été, quand la rivière était sèche ». Le minotier ne prélevait pas grand chose: Juste un peu de son qui tombaient dans un trou et avec lequel il élevait un cochon. De temps en temps, les meules étaient piquées avec un marteau pour refaire leur agressivité...

     Au boulanger, la famille de « Victor » livrait 12 sacs de 80 kg. Comme ça, elle avait du pain pour l'année. Quand il manquait un peu de grain, on apportait un sac supplémentaire. A crédit...

     « Oh! Les gens étaient heureux... » estimait le patriarche...

     Maintenant, c'est bien différent: Le « progrès » a apporté la mécanisation, le médecine, mais aussi la complexité administrative et les dépenses énergétiques incalculées.

     Pour un bonheur tout aussi subjectif...

     A l'image de « Victor », nous aurons embrassé ce « progrès » avec l'ignorance de ses limites...

     C'est quoi le bonheur? Quelle est l'issue du « Progrès moderne» ?  Combien de temps avancerons-nous sans répondre à ces questions?